En shiatsu, a priori, tout qui se présente, quelle que soit la nature ou la complexité du problème, de la souffrance, peut être aidé et en retirer un bienfait. La technique est telle qu'il n'est pas possible de causer du tort en l'exerçant. On peut toujours faire quelque chose.
Il arrive que des personnes viennent nous voir en désespoir de cause. Elles se sont adressées à plusieurs autres, sans succès. Ou que l’on soit recommandé : « lui va pouvoir vous aider ».
Vache de pression !
Oui, on pourra toujours faire quelque chose : au moins écouter, apaiser, détendre, rééquilibrer, harmoniser, mais pas de miracles, de guérisons spectaculaires…
Maître Kawada disait : si c’est spectaculaire, ce n’est pas du shiatsu.
Cela ne veut pas dire non plus qu’il n’y a pas de résultat, immédiat et sur le long terme..
Evidemment, on va éviter le shiatsu sur des membres blessés, en cas de maladies contagieuses... Par exemple, en matière de cancer, quelqu’un en chimio ou radio, ou en soins palliatifs, peut recevoir un shiatsu. Car, il ou elle a besoin de toucher, l’agressivité – nécessaire - du traitement, et la solitude face à lui ont besoin d’être compensés. Et bien sûr, le système immunitaire a besoin de toute l’aide possible dans des moments pareils. En soins palliatifs ou dans d’autres domaines hospitaliers, le shiatsu fait d'ailleurs son chemin, à la grande satisfaction des équipes médicales, l’avis du médecin traitant est déterminant. Nous voulons tous : santé et bien-être sur tous les plans.
Le shiatsu s’occupe de la personne en son entier, de prévention, de rééquilibrage… ce que d'autres n’ont souvent pas ou plus le temps de faire.
Quand quelqu’un vient avec un problème aigu, cela va, on relève le défi, mais d’un point de vue MTC ou Shiatsu, en fait, il aurait fallu venir avant le problème, pour risquer moins de l’attraper. Anticipation et prévention sont les deux principes MTC à ne jamais oublier.
Donc, même si les techniques et le but des techniques sont différents, nous travaillons en fait à un objectif commun : la santé et le bien-être de notre client. Il est clair que le shiatsu peut aussi avoir du sens et de l’efficacité à un moment d'un traitement plus global ou plus ciblé, ou en préparation de celui-ci. La particularité du shiatsu – les restrictions émises ci-dessus étant bien comprises - est tout d’abord de ne pas être nocif. Si on met les doigts à côté, il ne se passera rien. C’est vrai qu’au début, on est impressionné. Les gens viennent avec des questions complexes qu’on ne peut pas – et ne doit pas - résoudre nécessairement. Seul le lâcher, la bienveillance et la confiance permettent d’y aller. Et de dire : voilà, je serai 200 % là pour t’aider, mon intention, ma bienveillance, mon attention. Masunaga lui-même semblait dire que c’était déjà le plus important : l’intention bienveillante. Ne pas se sentir bien avec quelqu'un ne donnera pas de bons résultats, et il ou elle ne reviendra pas. De toute façon, en fin de séance, on a progressé. La personne se sent bien à la fin. On a soulagé, détendu, harmonisé, peut-être résolu une chose ou l’autre, que sais-je ? Le corps va pouvoir reprendre la direction des opérations. Et c'est cela le principal... Et puis que savons-nous finalement ? Sérieusement ? Rien ;-)
(Inspiré d'un article de Stephane Cuypers)