Depuis la nuit des temps, l’être humain le pratique, plus par obligation car à l’époque préhistorique le chasseur-cueilleur ne mangeait qu’en fonction de ce qu'ils pouvaient trouver ou chasser.
Nous n'avons donc pas besoin de manger systématiquement. Notre corps est programmé pour gérer le manque de nourriture.
Nous pouvons aussi écouter notre organisme et manger seulement si nous avons faim.
Bref, notre relation à l'alimentation peut évoluer.
Je vous propose dans cet article de découvrir le jeûne intermittent, plus accessible que le jeûne hydrique que j'ai expérimenté l'année dernière pendant 7 jours en Andalousie avec Sten Vitalité.
Mes sources sont les livres de Dr Frédéric Saldmann,
cardiologue nutritionniste, qui évoque dans quasiment toute sa bibliographie ces techniques de jeûnes.
Le jeûne intermittent est plus facile que tout autre type de jeûne, plus respectueux de nos sensations et de notre rythme. D'ailleurs celui que je fais est le 16/8 : 16h sans manger et 8h de prises de repas.
Ne pas manger au dîner est complètement en phase avec l'horloge circadienne que l'on connait en ETC (Energétique Traditionnelle Chinoise).
En effet l'énergie de l'Estomac et de la Rate (qui transforment les aliments en énergie, pour faire simple) est au plus haut entre 7h et 11h.
C'est pour cela que je propose de s'alimenter entre 6h et 14h et de se mettre au repos digestif complet entre 14h et 6h.
Deux adages pour vous convaincre et pour vous motiver :
- qui dort dîne...
- manger comme un roi le matin, comme un prince le midi et comme un pauvre le soir !
Qu'est ce que c'est au juste ?
Il s'agit donc de jeûner de manière hebdomadaire pendant une courte période de temps.
"Il s’agit de ne pas s’alimenter pendant 12 à 16 heures", explique le Dr Saldmann.
Le but est de mettre "sur pause" l’organisme souvent trop sollicité et d’aider le foie à mieux effectuer son travail de détoxication (en ETC son énergie haute est d'1 heure à 3 heures du matin).
Un travail parfois rendu difficile par des repas trop riches et notamment le soir !
Comment je jeune en intermittence ?
Ce jeûne est très simple à pratiquer. Il suffit de s’arrêter de manger vers 14 heures maximum, après le déjeuner, et de recommencer à s’alimenter le lendemain vers 6 ou 7 heures.
Durant ce laps de temps, il convient de bien s'hydrater en buvant beaucoup d’eau ou des tisanes surtout sans sucre ou édulcorant.
Si le plus simple est de pratiquer ce jeûne de nuit, le Dr Saldmann confie que chacun peut l’adapter à ses envies et à son mode de vie : "Le plus important est d’être à l’écoute de son corps et donc de le mettre en pause quand ça lui convient. "
Par exemple, pour des personnes qui ont une activité intense et doivent recharger les batteries avec un petit-déjeuner solide, ne rien manger le matin peut s’avérer compliqué.
Le Dr Saldmann assure que ce jeûne peut aussi s’adapter aux besoins de chacun : "Il est possible de sauter plutôt le dîner et prendre un petit déjeuner normal au réveil.
C'est comme vous l'avez lu plus haut ce que je fais.
Chacun peut adapter le jeûne intermittent comme il le sent, en rapport avec son activité. " Le plus important reste de mettre son corps au repos pendant au moins 12 heures, au moment le plus opportun de la journée.
Pendant 12 heures, 16 heures voire 24 heures, le jeûne intermittent est assez souple : "Chacun rompt le jeûne quand il le souhaite. S’il n’y a pas de contre-indication de votre médecin traitant, il est même possible de s’arrêter de s’alimenter pendant toute une journée, tout en maintenant une bonne hydratation".
Les bienfaits pour l'organisme sont :
Pour le Dr Saldmann, quand ce type de jeûne reste très occasionnel, "les résultats sont étonnants". "Le jeûne est une façon de renforcer l’ ADN, poursuit-il, et donc de diminuer les risques de développer un cancer.
On observe aussi une baisse de la fatigue avec un regain de tonus, une baisse de la fréquence des allergies, de l’asthme et des rhumatismes. Le jeûne intermittent aide à une meilleure élimination des déchets du métabolisme et à réduire les inflammations." Enfin, les dernières études soulignent que "le jeûne" contribue également à booster nos défenses immunitaires.
Ce jeûne court serait aussi un atout beauté, puisque le médecin parle de "teint plus clair" observé grâce au jeûne intermittent.
Des bénéfices qui se font ressentir "assez rapidement" assure le Dr Saldmann.
Toutefois, si ce jeûne présente de nombreux avantages, s’il peut aider à se sentir mieux dans son corps, il n’a pas vocation à guérir une quelconque pathologie.
Le Dr Saldmann insiste sur ce point : "On est dans le domaine de la prévention avec le jeûne intermittent, pas du traitement.
L’idée est de donner la possibilité à notre corps de faire une pause et de favoriser le mieux-être".
L’autre intérêt non négligeable du jeune séquentiel d’après le professionnel est qu’il "permet de retrouver les sensations liées à l’appétit". Il est important pour rester en forme selon le cardiologue nutritionniste d’être à l’écoute de ses sensations et de ne pas manger sans faim.
Contrairement à certaines idées reçues, le jeûne n’a pas vocation à favoriser la perte de poids. "Le jeûne séquentiel ne fait pas maigrir et ce n’est pas son but", commente le Dr Saldmann.
En revanche, vous pouvez en espérer un re programmation des notions de faim et de satiété qui aident à reprendre de bonnes habitudes alimentaires et in extenso à stabiliser son poids.
Les limites :
Même si le jeûne intermittent n’est pas contraignant à mettre en œuvre et ne présente pas de risque pour la santé a priori, le Dr Saldmann le déconseille tout de même "aux personnes qui souffrent d’hypoglycémies, aux femmes enceintes, aux personnes prenant certains médicaments".
Avant de se lancer, il est donc préférable de demander conseil à son médecin traitant, "quels que soient la condition physique et l’état de santé général".
Attention à la fréquence aussi. Si un jeûne très occasionnel peut avoir des effets positifs comme ceux d'une détox, de manière plus répétée il pourrait au contraire accélérer la fonte musculaire, les hypoglycémies et la sensation de fatigue.
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